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Henri Faivre, Oenologue

Henri Faivre est œnologue. Dans le Bordelais, il est connu pour ses animations d’œnotourisme ludiques et ses conseils auprès des vignerons. Depuis peu, il applique aussi les principes de la géobiologie à la vigne. Rencontre…

Qui êtes-vous Henri Faivre ?

Je suis un œnologue à plusieurs facettes. Au début de ma carrière, j’ai « fait » du vin pour différents châteaux bordelais : Haut-Brion, premier cru classé à Pessac-Léognan, Léoville-Poyferré, second cru classé Saint-Julien ou Giscours, troisième cru classé Margaux. Il y a vingt ans, fort de cette expérience inédite, je me suis tourné vers l’œnotourisme. Je me suis mis au service de la dégustation des vins, dans les châteaux et le tourisme d’affaires. J’ai développé toute une gamme d’animations autour de la découverte des vins, avec la plus-value de mon savoir-faire technique vinicole. Je ne fais pas seulement découvrir le Bordeaux, je transmets mon expérience.

 

Vous êtes également géobiologue. De quoi s’agit-il ?

La géobiologie est l’étude des champs d’énergie qui émanent du sol de la terre. Il peut s’agir d’énergie magnétique – celle qui fait réagir la boussole, d’énergie électrique ou de radioactivité naturelle. Comme ces champs d’énergie peuvent perturber – par exemple – le sommeil de quelqu’un qui dort sur un nœud énergétique, j’ai émis l’hypothèse qu’ils pouvaient avoir un effet sur le vin en maturation. Dans les chais, certaines barriques ont la réputation de moins bien donner que d’autres – les Anciens se passaient le mot. Je l’ai vérifié avec la géobiologie. Puis j’ai mis en place un protocole d’observation, pour optimiser l’utilisation des cuves. C’est un moyen supplémentaire pour travailler la vigne, puis le vin, de manière holistique, en tenant compte de toutes les informations que nous avons à notre disposition. Pour moi, c’est l’agriculture du XXIème siècle.

 

Vous êtes récemment intervenu au Château Malromé. Dans quelles circonstances ?

J’avais visité le Château Malromé il y a fort longtemps, par curiosité pour la demeure d’Henri de Toulouse-Lautrec. J’avais aussi rencontré Charles Estager durant mes études, puis conservé des liens avec lui. Quand il a pris la direction technique de l’exploitation, il me l’a fait visiter. Enfin, il m’a récemment sollicité, comme consultant, pour la partie œno-touristique du château. J’ai travaillé avec Pauline Leclercq (chargée du développement des publics et de l’action culturelle pour Malromé, ndlr) à l’élaboration des nouvelles visites viticoles. Il est possible que nous collaborions à nouveau, prochainement, pour la gestion de la vigne…

 

Que pensez-vous du vin du Château Malromé ?

Pour l’avoir goûté il y a vingt ans, et dégusté à nouveau il y a quelques semaines, je peux dire qu’il a considérablement progressé. On sent les investissements colossaux qui ont été réalisés depuis la vigne jusqu’aux chais. La première cuvée, en blanc et rouge, est un vin plaisir, bien fait, gourmand, aromatique, très franc et direct. Les cuvées « Château Malromé Toulouse-Lautrec » s’apparentent à des grands vins : ils sont beaucoup plus travaillés au niveau de la barrique, de la concentration. Ils sont construits, charpentés, complexes. De plus, ils ont du potentiel au vieillissement. De mon point de vue d’œnologue, leur belle personnalité leur permettra de résister à des mets riches et intenses.

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